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La Rahla - Amicale des Sahariens

Céline et Akly, d’Agadez : « Le Festival d’Iférouane a été un succès »

AgadezCéline et Akly gèrent l’agence Agadez Expéditions à Agadez. Ils nous envoient régulièrement des nouvelles de la région. L’actualité est parfois plus dense et ils nous font part de ce qui s’est passé en ce début d’année 2014.

 

Comment s’annonce la saison agricole dans cette région du Niger particulièrement confrontée à la sècheresse ?
Lors de notre passage le 25 février à Timia, blé, agrumes et légumes s’épanouissaient dans les jardins. Mais la dernière saison des pluies, en août et septembre, a été médiocre : l’unique gros écoulement de l’oued de Timia n’a pas permis un réapprovisionnement suffisant de la nappe phréatique. Les nombreux jardins installés sur les berges manqueront d’eau dans les prochains mois. Toutefois, nous avons observé de nouveaux et nombreux jardins dans la vallée de Zomo, à 50 kilomètres au nord-est de Timia, à l’est du mont Goundain, créés entre autres par des paysans de Timia où la terre cultivable manque désormais.
La culture de l’oignon prédomine en Aïr et, selon les cours actuels, elle peut constituer au total un revenu de pas moins de quarante millions d’euros. Il faut noter que les orangers et les dattiers sont de plus en plus cultivés, avec succès : l’orange se vend 0,15 €euros pièce au marché d’Agadez. À l’inverse, en zone pastorale dans l’Aïr comme au sud et à l’ouest d’Agadez, le pâturage est rare et les éleveurs souffrent de la sécheresse.

 

Quels sont les derniers faits marquants de la vie dans l’Aïr ?
Agadez a accueilli le docteur Lalla Malika Issoufou, épouse du président de la République le vendredi 21 février. Cette visite de la première dame du Niger, présidente de la Fondation Tattali-Iyali à vocation humanitaire, s’est accompagnée par des distributions de matériels, de médicaments, de vivres tant pour les hôpitaux et les prisons que pour les villages.
Du 20 février au 9 mars, la ville a résonné du bruit des atterrissages des avions militaires de l’opération Flintlock. Cette année, cet exercice de coopération militaire internationale a regroupé 18 pays. Pour l’occasion, un camp militaire a même été construit au sud de l’aéroport.

 

Qu’en est-il de la vie culturelle et quelles sont les perspectives de reprise du tourisme ?
Après des années difficiles, Iferouane renoue avec la vie : le festival 2014 a été un véritable succès. Les avions transportant le premier ministre Brigi Rafini, des membres de son gouvernement et d’autres personnalités ont pu atterrir grâce à la piste de 1 500 mètres de long qui a été récemment refaite. À cette occasion, le premier ministre a invité ministres, députés et personnalités à découvrir, le temps d’un bivouac, la bordure du Ténéré à l’est de Chiriet.
Les touristes n’étaient hélas pas au rendez-vous, la zone Nord étant toujours déconseillée par la plupart des chancelleries occidentales. Cela n’a pas empêché une vingtaine d’européens amoureux et connaisseurs de la région de faire le déplacement. Ils ont été accueillis à bras ouverts par les habitants de l’Aïr impatients de les voir sillonner à nouveau leur région.
La jeunesse musicienne d’Agadez, guitare touarègue en tête, se produit régulièrement à l’Alliance française, une association nigérienne qui dispense des cours de langues et d’arts martiaux et dispose d’une bibliothèque de plus en plus fréquentée par les scolaires. Plus loin, les bâtiments de la future université s’élèvent sur la route d’Azel.
En ce qui nous concerne, nous espérons pouvoir à nouveau faire découvrir à des touristes l’Air et la bordure du Ténéré, les inviter à participer à la cure salée et les accueillir à l’Auberge d’Azel.

Pour en savoir plus, découvrez Agadez Tourisme sur cette page.